Normalement, ce blog ne parle pas d’actualité. Et surtout pas d’actualité dramatique.
Mais hélas, parfois, l’actualité est telle qu’elle s’impose à tous. Comme lors des attentats de janvier. Je me suis sentie comme vous, comme tout le monde, choquée, démunie, blessée. Alors j’ai dessiné…
Là, depuis quelque temps, comme nous tous, je vois, dans les journaux, les articles, les photos, cette déferlante de migrants, de réfugiés, qui essayent d’entrer dans la forteresse Europe, au péril de leur vie. Qui fuient la guerre, les persécutions, la misère.
Récemment, j’étais au Cap Vert, ou une grande partie de la population vit à l’étranger pour des raisons économiques. J’ai discuté avec des jeunes, qui pensaient tous que l’Europe, c’était l’Eldorado. Je leur ai dis que chez nous aussi, il y a du chômage, que c’était dur de trouver un boulot, d’obtenir un permis de travail, de séjour. Mais bien sûr, ils ne m’ont pas cru. Ils rêvaient tous d’aller en Europe pour tenter leur chance, et je les comprends.
Et puis bien sûr, à côté de ces migrations économiques, il y a tous ceux qui fuient la guerre. Qui sont tellement désespérés qu’ils sont prêts à mettre leurs enfants de 3 ans sur des embarcations de fortune pour essayer de traverser. Qui pensent que le risque de noyade vaut mieux qu’une mort certaine sous les bombes…
Alors quand je lis les commentaires sous les articles de journaux, de gens qui disent « ils n’avaient qu’à pas venir », « ils sont déjà trop nombreux », « qu’ils restent chez eux »… je n’ai qu’une chose à leur dire: que nous aurions tous pu naître là-bas. Et qu’il faut un sacré courage, une volonté de fer, une détermination admirable, pour partir et risquer sa vie en quête d’un avenir meilleur.
Mon dessin ne sert pas à grand-chose. Je l’ai fait vite, parce qu’en ce moment, pour diverses raisons, je n’ai pas trop la tête à dessiner. Ni le temps, d’ailleurs.
Au départ, j’avais une idée avec un enfant, et puis, quand j’ai voulu le dessiner… je n’ai pas pu. Pourtant, je ne fais que ça, dessiner des enfants, mais cette fois-ci, j’avais la gorge trop serrée.
Alors voilà… j’ai fait ce que j’ai pu. Ca ne fait pas avancer quoi que ce soit. Mais je voulais le faire quand même.
Et c’est bien joli de dessiner, mais concrètement, qu’est-ce qu’on peut faire? Je n’ai pas de réponse, je cherche aussi des idées, et en attendant:
- si vous le pouvez, donnez de l’argent ou du temps aux associations de terrain qui viennent en aide aux migrants (Médecins du Monde, Secours Populaire, Croix Rouge, Cimade et bien d’autres encore…) soit directement en Europe, soit dans leur pays d’origine. Vous trouverez d’autres liens utiles dans ce très bon article de Slate.
- participez aux rassemblements de solidarité qui s’organisent un peu partout, pour montrer aux politiques que OUI, les citoyens européens sont solidaires avec les migrants. (à Paris: rassemblement samedi 6 septembre, 17h, République. Lieux, dates et horaires des rassemblements dans d’autres villes sont publiés au fur et à mesure sur la page Facebook du collectif Pas en notre nom.).
Si vous avez d’autres idées, liens, etc. n’hésitez pas à partager.
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